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Des mots sur des maux...

25 novembre 2006

Un aller-retour

Je suis sortie marcher, m'aérer les esprits...

Sur l'aller...

- J'ai vu des maisons illuminées et j'ai eu envie de fêter Noël...

- Je suis passée devant la bibliothèque et j'ai eu le goût de me plonger dans un bon roman...

- J'ai regardé les appartements en me disant que moi aussi, un jour, j'arriverais à avoir mon petit chez-moi...

- J'ai marché et j'ai eu le goût de me remettre en forme...

Sur le retour...

- Je suis passée devant mon ancienne école secondaire et je me suis sentie nostalgique... je veux y retourner... je veux retourner au secondaire et y rester... toujours... je ne veux plus aller à l'université...

- Mes pensées se sont asombries... j'ai eu le goût de me geler la face... j'ai eu le goût de faire couler le sang... je me suis dit que j'étais vraiment trop grosse et que je devais maigrir... je me suis demandé combien de laxatifs j'avalerais ce soir...

- Les nausées et les crampes dans le ventre sont revenues...

Une simple marche... un simple aller-retour... et tout un revirement de pensées... Passer du positif au négatif comme ça... Perturbant.

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25 novembre 2006

Hospitalisation?

Depuis quelques temps, en fait depuis la fin de l'été, ça ne va pas trop fort. Ça empire de semaine en semaine, j'ai l'impression. Je fais des choses que je n'ai jamais faites. Je perds le contrôle. Je fais des choses que je ne veux pas faire.

Mais c'est pas si pire.

Mais non, ce n'est pas si pire. Ça pourrait être bien pire. J'ai juste à me botter le derrière... Comme il le dit si bien, "force-toi"...

En fait, j'ai l'impression que j'ai plus ou moins conscience de ce qui arrive ces temps-ci. Ça fait des mois que les gens ont commencé à me parler d'hospitalisation. Par moments, je me dis, oui, vas-y. Puis d'autres moments, j'ai peur et au fond...

... ce n'est pas si pire...

Mais comment savoir quand on a réellement besoin d'être hospitalisée? Je devrais le savoir, la prochaine serait la dixième... Dix... ça aussi ça me fait peur... Mais bon... est-ce que j'ai besoin d'être hospitalisée présentement? C'est fou, je ne le sais pas pour vrai. Je me dis que bien des gens en ont plus de besoin que moi, que moi je suis consciente de ce que je fais (à quel point...?)... Je ne sais pas... je ne sais pas du tout... je suis perdue... j'aimerais avoir une lumière pour m'éclairer... et encore là... je suis si méfiante et si entêtée... Je ne sais même pas comment je dirais ça à mon médecin... "Ça va mal... je ne sais pas pourquoi, mais ça va mal... Les compulsions sont suivies de compasations de plus en plus grandes parce que la peur de prendre du poids est devenue immense... assez pour m'empêcher de dormir... j'angoisse tellement... puis même si au fond j'aime ça, je pense que je fume trop... objectivement, ce n'est pas normal de fumer quasi quotidiennement... et puis la lame... c'est pas profond... mais c'est là... pas à tous les jours, mais au moins 2-3 fois par semaine... je ne sais pas... au fond, c'est peut-être pas si pire... mais ça reste que c'est de plus en plus dur à vivre..." Et ça mène où de telles paroles? Je me répondrais bien bêtement "reprends-toi en main la grande! quand tu voudras arrêter, tu arrêteras"... mais non... ça ne s'arrête pas comme ça...

Admettons que je suis hospitalisée... Les compulsions, la drogue, les laxatifs et les vomissements disparaîtraient... ce serait déjà pas mal d'avoir un répit de tout ça... mais est-ce que ça vaut la peine? Est-ce que j'en vaux la peine? Parce qu'aujourd'hui, plus de 7 ans après que tout ça ait commencé, après 9 hospitalisations et après avoir testé à peu près toutes les ressources qui existent, je suis toujours aussi mal. Non, en fait, je suis plus mal. De plus en plus mal. Est-ce que c'est vraiment possible que je guérisse? Est-ce que ça vaut la peine de m'en donner encore espoir? Parce qu'au fond, si c'est pour rechuter encore et encore après, ça n'en vaut pas la peine. Tant qu'à ça, je suis mieux de me laisser aller jusqu'à ce que je n'en puisse vraiment plus et que j'y mette fin drastiquement.

Vraiment, je suis perdue... Et j'ai peur... tellement peur... de ce soir, de demain, de la semaine qui s'en vient... Je ne sais plus quoi faire...

25 novembre 2006

Après une sale soirée, une nuit terrible

4h26. Ça fait trois heures que je vire dans mon lit, rongée par la culpabilité, prise de bouffées de chaleur. Je viens de prendre mes médicaments. Je vais fermer le téléphone et espérer dormir longtemps... Quelle saloperie. Le goût de disparaître plus que jamais. Le goût de pleurer, mais pas de larmes. Pas de larmes depuis trop longtemps. Émotions cristallisées comme elle dirait. Pas moyen de les libérer, pas moyen de les expulser. Tout en-dedans. Ça s'accumule. Ça paraît dans mon humeur. Je suis à nouveau très irritable et ne venez pas me contredire, je risque de me fâcher. Eh oui, me fâcher. Et je me déteste dans ce temps-là. Allez les émotions, sortez, vous faites pas mal de dommage à l'intérieur.

25 novembre 2006

Sale soirée

L'abus... l'abus... trop de souffrances liées à l'abus... souffrances morales, souffrances physiques... Sale soirée ce soir... Pour la première fois, je me dis que peut-être que je devrais diminuer la mari... Trop buzzée... trop mal... vraiment trop mal...

Je déteste les fins de semaine. Plus aucun repère. Panique. Angoisse. Rituels de plus en plus nocifs. Un certain réconfort dans ces comportements, dans cette façon "d'affronter" les choses... dans cette tentative de fuite du vide... Ce maudit vide.

La fin de semaine commence très mal. Je redoute demain, je redoute dimanche... je redoute de plus en plus les lendemains, et les surlendemains... et... et tout en fait... Tout me fait peur, tout m'angoisse. Je ne veux pas me réveiller demain. Non. Ça va faire trop mal. Encore plus mal que présentement. Parce que je retrouverai complètement mes états... et je prendrai conscience des conséquences de mes gestes posés ce soir. Maudite vie. Mal à la tête en plus. On oublie les anxio pour ce soir, j'ai peur de l'état dans lequel je pourrais me retrouver sinon. Et je dors debout. Mais je ne veux pas me coucher... pas dans cet état... et puis trop peur... peur de demain... je ne veux pas me réveiller... je ne veux pas me coucher tellement j'ai peur du réveil...

Ce soir, je trouve que la vie est sale. Très sale. Maudite salope de vie. Je voudrais que tout s'arrête, là, maintenant. Parce que je n'en peux plus. Je suis fatiguée. Je suis tannée de tourner en rond...

23 novembre 2006

Le chemin des larmes retenues...

Ce matin, j'ai retenu les larmes.

Toute la journée, les larmes ont fait leur chemin et se sont transformées sans même que je m'en rende compte.

Ce soir, catastrophe. Bon, pas une vraie catastrophe... y'a plus grave... mais moment horrible, ça c'est sûr.

Pourquoi j'en suis rendue là? Pourquoi je me détruis et me bousille un peu plus chaque jour? Pire, pourquoi je suis incapable de mettre fin à ces comportements d'auto sabotage?

Pourtant, aujourd'hui, je commençais à y croire... à croire que j'allais réussir à faire ma vie sur le sens du monde. Mais là... une grosse gaffe ce soir... je ne savais plus géré. J'ai perdu tout contrôle sur la bouffe... comportements compasatoires, comportements pour oublier... Maintenant que je suis stone, est-ce que c'est vraiment mieux? Sincèrement, oui. Par contre, demain ce sera autre chose. Quand j'aurai à vivre avec les conséquences. Quand j'aurai à trouver des prétextes pour manquer à mes engagements.

Les Cowboys l'ont dit: "C'est vrai que la vie est une salope". Crissement salope. Mais bon, on est responsable de son bonheur, ça a l'air? Pas le goût de philosopher là-dessus. Trop dur de réfléchir. Trop dur d'écrire. Pour l'instant, la vie est une salope. Et je suis une vraie merde. Pffff je suis pathétique en plus. Quand je vais me relire, je vais me décourager moi-même.

C'était les mots/maux du soir... peut-être qu'ils disparaîtront au bout de quelques heures... qui sait?

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22 novembre 2006

Le p'tit premier

Pourquoi créer un blog? Exhibitionnisme? Peut-être... mais ça n'a plus d'importance... J'en suis à un point où ça m'importe peu. Un point où j'en suis plutôt à me demander si je demande clairement de l'aide ou si je me laisse sombrer... La deuxième option est celle de la facilité... et si j'opte pour elle, ce blog n'aura pas une existence très longue...

Une petite présentation, peut-être? Je n'aime pas les présentations... je n'aime pas dire les choses clairement... il y a des mots qui me font peur, encore après toutes ces années... Plus les années passent, plus il s'en ajoute de ces mots à ma fiche diagnostique... Tant qu'à moi, je suis folle. Plus précisément, je souffre d'anorexie-boulimie, de trouble de personnalité limite, de trouble anxio-dépressif et de trouble obsessionnel-compulsif. Bon ces fameux mots sont sortis. Ils risquent de ne plus jamais être écrits sur ces pages. Je les ai en horreur.

Un blog pour faire sortir des mots, des maux... parce que ça sort tout croche ces temps-ci... ça s'exprime par une période d'auto-destruction assez intense... et je suis incapable de le dire... alors je l'endure... pour comment de temps, je ne sais pas...

Voilà, c'était un début.                                                                                                                                                                                                          _criture_marguerite

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